Echo du Domaine, octobre 2017 – Côté Cave

Chers amis bonjour,
Les vendanges viennent de se terminer, à une date qui restera mémorable, puisque tous les raisins étaient en cave le 21 septembre : un record !
Le top départ reste battu par la récolte 2003 : le 27 Aout contre le 30 cette année à« Terre de Mistral ». Mais dans notre vallée certaines caves ont même démarré le 25 Août.
La cueillette a été facilitée par l’absence de pluie et des températures qui ont diminué à partir du 10 septembre. Avec une récolte de nuit, il était facile d’amener les raisins à 10 °C à leur arrivée au pressoir.
L’absence de pluie, parlons-en ! Si l’on considère qu’en dessous de 15 mm de précipitations ça ne compte pas, nous entrons dans le sixième mois sans eau. Cette situation a eu un impact significatif sur les volumes récoltés : sur les zones non irriguées de la Provence (ajoutées aux conséquences du gel) les déficits sont allés par endroit jusqu’à 50%. La moyenne du déficit provençal est estimée à 25%.
Tout l’arc méditerranéen est concerné par ce phénomène de sècheresse puisqu’en Languedoc le déficit est identique et en basse vallée du Rhône il est de 30%.
En fait, l’ensemble du vignoble des 3 grands producteurs européens (France-Italie-Espagne) ont été touché par le gel et la sècheresse avec une récolte historiquement basse. Si certaines régions espagnoles enregistrent des pertes de 50%, la moyenne Française est probablement la plus touchée puis que nous allons perdre notre position de deuxième producteur mondial derrière l’Italie et l’Espagne. N’oublions pas qu’il y a encore 3 ans nous étions le premier producteur mondial de vin depuis des décennies.
Revenons à la zone Ste Victoire et à notre domaine. La présence du canal de Provence a permis d’obtenir sur l’ensemble de la vallée une récolte correcte. Pour « Terre de Mistral » c’est le cas sur les coteaux, par contre les 11 ha d’IGP gelés le 29 avril n’ont pas produits plus de 30 % de leur potentiel, il y a même 2 Ha que nous n’avons pas vendangé; nous avons donc rentré un volume correct mais loin de ce que nous pourrions espérer ; le métier de paysan …
Les jus étaient très aromatiques et sucrés (potentiel de 13° d’alcool) et les levures qui ont démarré la fermentation il y a quelques jours sont en pleine forme !!! Nous baignons donc dans une atmosphère de travail unique puisqu’en fonction des lieux d’intervention de la cave nous sentons la fraise, l’agrume, la pêche ; il faut juste faire attention au dégagement de gaz carbonique qui lui est sans odeur(s) mais remplace l’oxygène … pas top pour une respiration de qualité !
Je vous rappelle que si vous voulez visiter la cave en vinification et goûter les mouts en fermentation avec leur léger pétillant et leurs arômes exubérants, Laura propose une formule sur rdv pour cela et vous êtes les bienvenus.
A très bientôt !!

Serge

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