Echo du domaine, Septembre 2019 – Côté Moulin

Olive moulin

Côté moulin et oliveraie

La saison approchant, on s’active au moulin ! Cette année, nous changerons toute la ligne de production afin d’être plus performant et rapide. Le moulin s’active donc afin de recevoir les olives qui seront bientôt mûres.

Côté quantité, elle s’annonce « normale », par rapport à l’année dernière qui a été exceptionnelle.

 

Dans l’oliveraie, soyez vigilant avec la météo changeante : il faut surveiller que la mouche n’apparaisse pas. Nous vous conseillons de remettre des pièges et de passer de la bouillie bordelaise.

 

Vous en avez entendu parler : cette année, c’est les 30 ans de l’incendie de la Sainte Victoire. C’est suite à celui-ci que l’oliveraie que nous exploitons a vu le jour …

Focus sur ce désastre et la prise de conscience qui s’en est suivie :

 

Le feu de 1989 et l’oliveraie du Conseil Départemental (cg13)

L’oliveraie que nous exploitons est la propriété du Conseil Départemental et se trouve sur plusieurs ilots, sur la Sainte-Victoire. Les arbres ne sont pas très vieux puisqu’ils ont été plantés en 1989, suite au feu dont a été victime le Grand Site… il y a déjà 30 ans.

Le grand site Sainte Victoire, est le plus grand espace boisé des Bouches-du-Rhône : 35 000 hectares à proximité d’Aix-en-Provence et Marseille. C’est là, le 28 août 1989, qu’un gigantesque incendie s’est déclaré par jour de grand mistral.

Après l’incendie, c’était une vraie désolation partout : jusqu’à sa maîtrise complète le 31 août, le feu aura détruit 5000 hectares, soit près de 60% du site.

Dès le lendemain une véritable prise de conscience va être à l’origine de l’organisation d’un grand mouvement de solidarité.

Les pouvoirs publics et les collectivités locales décident de mettre en commun leurs moyens pour organiser la reconquête afin de prévenir, entretenir, équiper et aménager le massif.

L’incendie a conduit les communes à reconsidérer l’avenir en tenant vraiment compte du risque « feu ». La mise en place d’une stratégie de défense forestière active a été ressentie comme une obligation. Le Syndicat intercommunal Sainte-Victoire voit alors le jour. Les associations se fédèrent au sein de l’Association pour Sainte-Victoire. L’État, la Région, le Conseil général, la société civile répondent présents y compris par le mécénat ou le bénévolat…

En juin 1991, le schéma de réhabilitation de la montagne Sainte-Victoire est adopté. Son objectif n’est pas de reconstituer le paysage à l’identique, avec sa couverture végétale, mais au contraire de couper la continuité forestière par des espaces ouverts.

Pendant trois ans, le Syndicat, l’ONF le Département, l’armée, les bénévoles vont nettoyer les bois brûlés et constituer des fascines (fagots de bois morts) en travers des pentes pour limiter l’érosion : 2 200 hectares traités pour un coût de 2,13 millions d’euros. La régénération naturelle est favorisée (recepage de taillis de chênes, pins d’Alep…) mais surtout des remises en culture sont progressivement opérées, comme les oliveraies que nous exploitons, ou les chênes truffiers.

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